À PROPOS
Pendant le confinement dû à la COVID, un père raconte à son fils de 4 ans une histoire pour l’endormir : un homme, piégé dans une grotte, y découvre une lumière vivante. La lumière le taquine, lui montrant des chemins qui ne mènent nulle part, mais finit par lui révéler la beauté de la grotte. Des secouristes finissent par le sortir de là, mais une fois en ville, il ne parvient plus à voir sa « lumière personnelle » à travers l’éblouissement urbain.
Cette histoire a inspiré The Impossible Light, qui suit Callen, un programmeur absorbé par les écrans et les jeux vidéo. Lorsque sa partenaire, Claire, tombe enceinte, Callen plonge dans la peur et le détachement. Fasciné par les grottes — obsession née d’images du sauvetage des enfants thaïlandais en 2018 — il s’aventure dans une grotte proche, où il se retrouve piégé. Là, il rencontre une lumière vivante qui le guide à travers des visions de la grossesse de Claire, des échos des enfants piégés, et des reflets de ses propres peurs et insécurités. Dans les profondeurs utérines de la grotte, Callen devient à la fois observateur, sauveteur et enfant.
Le récit fait écho à l’Allégorie de la caverne de Platon. Mais ici, l’illusion de Callen n’est pas faite d’ombres, mais des écrans lumineux qui composent son quotidien. Son parcours l’amène à une vérité : pour embrasser pleinement son humanité, il doit abandonner les distractions de la technologie et se reconnecter au monde physique.
VISION ARTISTIQUE
La « lumière » de l’histoire prend vie grâce à une combinaison de projecteurs programmés en mouvement, d’installations LED et de dispositifs portatifs manipulés en coulisses tels de véritables marionnettes. Cette lumière respire, danse et se transforme, interagissant avec Callen comme un être vivant. Le décor de la grotte, aux allures utérines et signé Carol-Anne Sicard, oscille entre textures douces, menaçantes et surréalistes. Un sol en plexiglas réfléchissant amplifie l’atmosphère éthérée, pliant le temps et l’espace par des effets lumineux saisissants.